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Les conchyliculteurs n'en resteront pas là
À défaut d'autoriser le retour sur les étals des coquillages de Thau, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) a donc, vendredi soir, « ouvert un parapluie ». À savoir que dans l'attente - très hypothétique - de pouvoir faire le constat d'un étang totalement débarrassé de traces d'ADN de norovirus, la DGAL autorisera des lots de coquillages à être mis sur le marché à la condition expresse que des analyses ('tests libératoires') soient effectuées en sortie de mas. Et ne décèlent rien.
Faudra-t-il se battre pour passer le premier ?
Une cotte mal taillée qui ne satisfait pas la profession, pour plusieurs raisons. D'une part, le laboratoire départemental en charge desdites analyses, « n'est pas en capacité d'en effectuer plus de 6 par jour, 16 quand il aura reçu une nouvelle machine », explique le président de la SRC Philippe Ortin. Seuls six 'lots' de coquillages pourraient donc être analysés lundi, et éventuellement mis sur le marché 48 heures plus tard. « Mais sur 400 exploitations, quelle entreprise aura le privilège de voir son lot choisi ? Faudra-t-il se battre pour passer le premier ? » Par ailleurs, les professionnels ne digèrent toujours pas le fait de devoir régler de leur poche ces analyses coûteuses. Enfin, ils regrettent que le ministère déploie ce qui n'est plus un parapluie mais un parasol, « tant il ne sait même pas sur quels critères nous restons fermés ». Rappelons que la présence de traces d'ADN de norovirus n'a pas de lien direct avec le nombre de gastro-entérites (dont le pic est d'ailleurs tombé) chez le bipède amateur d'huîtres.
Aussi les conchyliculteurs ne comptent-ils pas en rester là. Demain, ils rencontreront Yves Piétrasanta, le président de la CCNBT, demanderont une entrevue au député Gilles d'Ettore, « alors que nous attendons toujours d'être recontactés par Pierre Bouldoire », le président de Thau agglo. Un petit passage par d'autres lagunages du bassin versant pourrait aussi être au menu.
PATRICE CASTAN
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