mercredi 4 janvier 2012

Norovirus et huîtres : de la terre à la mer !

Virologie

Source : Virologie. Volume 15, Numéro 6, 353-60, Novembre-Décembre 2011, revue

DOI : 10.2903/j.efsa.2011.2190.

Résumé : Les coquillages, élevés en zone littorale, peuvent être soumis à de nombreuses sources de contamination. Malgré la diversité des micro-organismes présents dans les fèces humains, les norovirus, agents majeurs de gastro-entérites, sont les pathogènes les plus fréquemment incriminés dans les épidémies liées à la consommation de coquillages contaminés, des huîtres dans la plupart des cas. Ces observations s’expliquent par plusieurs facteurs tels qu’un rejet important de ces virus pendant la période hivernale, leur résistance élevée dans l’environnement, les capacités de filtration des mollusques bivalves et la présence de ligands spécifiques dans les tissus digestifs des huîtres. Les évènements impliqués dans la contamination de ces coquillages sont divers : déversement d’eaux usées accidentel, pluies importantes ou rejets directs de virus. Occasionnellement, le non-respect de la réglementation peut entraîner la mise sur le marché de coquillages contaminés. L’analyse de l’ensemble de ces facteurs permettra, à terme, d’améliorer la qualité microbiologique des coquillages et, ainsi, de protéger le consommateur.


Summary : Human fecal wastes contain a large variety of viruses that can enter the environment through discharge of waste materials from infected individuals. Despite this high diversity introduced into the environment by human fecal pollution, noroviruses have been recognized as the primary cause of disease in association with consumption of contaminated shellfish. To explain bivalve mollusk contamination, several factors including human epidemiology, virus persistence through sewage treatment plant and shellfish uptake may be suggested. Considering different outbreaks described in the literature, the most common route for transmission is accidental contamination after heavy rainfall, when extra loads cause an overflow and release of untreated sewage into the aquatic environment. Outbreak analysis also demonstrates the impact on shellfish consumption of some viral strain transmission and thus their impact on molecular epidemiology, especially for norovirus. To limit shellfish contamination and thus to protect the consumer, the most desirable and effective option is to reduce the viral input.

Author(s) : Adeline Thomas, Jean-Claude Le Saux, Joanna Ollivier, Haifa Maalouf, Monique Pommepuy, Françoise S. Le Guyader

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