mardi 3 juillet 2012

CEERAM : Détecter des virus à travers le monde


Nantes Métropole Talents
Détecter des virus à travers le monde
Implantée à La Chapelle-sur-Erdre, l’entreprise CEERAM décrypte la carte génétique des virus et autres bactéries afin de mieux détecter ces agents microbiens. Elle vient de signer un partenariat industriel avec un gros groupe américain.
et s’installent à La Chapelle- sur-Erdre avec l’aide de Nantes Métropole développement, l’agence de développement éco- nomique de la métropole nantaise. En 2011, l’entreprise compte huit salariés et dépose deux brevets. Sa croissance est de 46 % sur le chiffre d’affaires de ses produits. 2012, ils sont dix. Cette année marque un tournant pour l’en- treprise. « Jusqu’alors, explique Benoit Le beau, notre objectif était de consolider l’entreprise et de faire entrer un investisseur ins- titutionnel. »
C’est chose faite avec Ouest Ventures, marque de Grand Ouest Gestion et société de gestion ren- naise qui a investi 500000 euros pour une prise de participation de 10 % du capital de CEERAM. Ce partenariat lui offre ainsi des moyens financiers qui lui permet- tront d’avoir plus de poids pour négocier face à des partenaires industriels. L’entreprise chape- laine a, dans le même temps, signé « un partenariat exclusif » de dis- tribution à l’international avec le leader mondial en microbiologie moléculaire : Life Technologies. Les kits de 48 tests de diagnostic ceeramTools sont destinés aux secteurs de l’agroalimentaire et de l’environnement et vendus en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ils permettront de détec- ter et d’identifier génétiquement des agents microbiens tels que le Norovirus (gastroentérite) et l’hépatite A.
Gwenaëll Lyvinec
La métropole nantaise abrite des pépites dans le domaine de la santé. Virus, microbes, parasites et champignons n’ont, par exemple, pas de secrets pour CEERAM. Ce centre européen d’expertise et de recherche sur les agents micro- biens (CEERAM) est installé sur La Chapelle-sur-Erdre depuis 2007. Depuis sa création, cette entre- prise de haute technologie a connu une croissance de 692 %. Elle est spécialisée dans le développe- ment de méthodes de détection et d’identification génétique d’élé- ments microbiens « émergents et atypiques ». Un exemple ? Une piscine est touchée par la légio-
nellose. Pour éviter que la bac- térie ne se propage, il faut trou- ver d’où elle provient. CEERAM proposera ensuite de remonter jusqu’à l’origine de cet agent microbien, à savoir d’où venait-il avant d’arriver dans cette piscine et ce afin de l’éradiquer et d’éviter son retour. Pour ce faire, le centre de recherche use des mêmes méthodes que les experts des séries policières, en comparant les fiches génétiques de chaque virus, bactérie ou parasite avec une base de données pour ensuite les tracer (les suivre) et ainsi revenir à leur origine. « Nous dévelop- pons un concept qui permet la
traçabilité des agents microbiens dans plusieurs secteurs d’activité (agroalimentaire, environnement, santé...), car l’agent microbien n’a pas de frontières. On doit pou- voir le suivre pour remonter à sa source », explique Benoit Lebeau, PDG de CEERAM.
Kit de tests de virus
Au moment de sa création, en 2005, CEERAM s’appuie sur ses trois piliers : la recherche - déve- loppement, l’expertise et la com- mercialisation de ses méthodes et concepts. En 2007, après deux ans d’incubation à Atlanpôle, les chercheurs à l’origine de se pro- jet créent leur propre laboratoire
Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 19

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