Distinguée récemment par le « Food Safety Innovation Award » remis par l'International Association for Food Protection (IAFP), l'entreprise nantaise Ceeram gagne en même temps la reconnaissance du marché américain. « Ce prix va nous permettre de prospecter et de vendre aux Etats-Unis, sans y être encore présents », souligne Benoît Lebeau, biologiste moléculaire qui a fondé cette société, en 2005, avec la microbiologiste Fabienne Loisy-Hamon. Cette distinction récompense l'originalité de ses travaux sur la prévention et la maîtrise du risque viral dans les aliments.
L'entreprise développe une activité de services et assure la production de ses kits de détection pour les agents microbiens émergents et atypiques, comme les bactéries résistantes, les parasites... L'expertise de Ceeram a, par exemple, été sollicitée par l'Australie pour identifier une souche d'hépatite A provenant de tomates séchées d'origine turque. « Les grosses sociétés de biotechnologies développant des solutions sectorielles, nous avons donc opté pour des tests transversaux, qui permettent de mettre en évidence un agent pathogène et de remonter à ses origines, quelle que soit sa provenance », explique Benoît Lebeau.
Grâce au succès de ses kits de détection, la société devrait voir son chiffre d'affaires passer de 800.000 euros en 2012 à 1,3 million cette année, dont 65 % à l'exportation. Sur le plan du financement, les fondateurs de Ceeram ont réuni un montant total de 1,5 million d'euros et envisagent, en 2014, de faire un nouvel appel de fonds pour accompagner son expansion. Désormais courtisée par les grands acteurs du secteur des biotechnologies, la société nantaise pourrait aussi changer d'actionnaires.
Article Les Echos / PME & REGIONS / page 27
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