jeudi 23 septembre 2010

Une centaine de cas d’hépatite A à Sour El Ghozlane (Bouira)

Une centaine de cas d’hépatite A à Sour El Ghozlane (Bouira)

Les habitants de la commune de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, particulièrement les résidants du quartier LSP, sont dans le désarroi depuis plusieurs semaines.
L’eau de nombreux puits est polluée en raison des infiltrations du réseau d’assainissement traversant le quartier. Entre le 12 et le 20 août dernier, pas moins de 600 personnes ont été hospitalisées à l’hôpital de Sour El Ghozlane, après avoir consommé l’eau d’un puits réalisé par les fidèles de la mosquée El Rahma. Cette situation a provoqué une grande panique au sein de la population. Après l’intervention et les analyses effectuées par le personnel médical de hôpital, il a été confirmé que l’eau de ce puits est souillée. La commission ministérielle dépêchée, avant-hier, a ordonné aux responsables locaux de procéder à la réfection du réseau d’assainissement et à la condamnation des puits concernés.

La gastroentérite a touché durant cette période plus de 455 personnes. Une autre maladie vient d’être déclarée à la cité LSP, il s’agit de l’hépatite A, maladie virale qui se propage rapidement. Cette maladie silencieuse fait craindre le pire, elle est en constante propagation dans cette ville. Hier, lors de notre déplacement sur place, le directeur de l’EPH de Sour El Ghozlane nous a informés que mardi dernier, l’hôpital a enregistré 9 hospitalisations, dont un enfant gardé en observation. Notons que, selon une source hospitalière, le nombre de personnes atteintes par cette maladie a dépassé les 100 individus. Au niveau du quartier LSP, les citoyens interrogés déclarent qu’ils ont enregistré plus de 100 malades évacués à l’EPH.

«Nous sommes privés d’eau, et c’est pour cette raison que nous nous approvisionnons à partir des puits», nous affirmera Lakhdar. Ce dernier nous a informés que deux de ses enfants sont atteints de l’hépatite A. Nos interlocuteurs ont tenu à nous informer que les malades sont âgés entre 5 et 16 ans. Ces derniers sont scolarisés au CEM Larbi Ben M’hidi et dans une école primaire. Les responsables de ces structures éducatives ont renvoyé tous les élèves pour éviter la propagation de cette maladie dans le milieu scolaire. Notons, par ailleurs, qu’une réunion a eu lieu dans l’après-midi d’hier au siège de la daïra de Sour El Ghozlane, regroupant les autorités locales et les membres d’une commission interministérielle chargée de la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH). Un rapport détaillé sera remis au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Amar Fedjkhi

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